Sujet essentiel pour notre commune, le plan de déplacements urbains (PDU), en préparation, mobilise les énergies locales. Et ce n’est pas un euphémisme. Plus d’une centaine de contributions émanant d’habitants du village ont été versées au débat, ce qui représente tout de même un quart des avis qui ont été mis en ligne.
Rappelons que PDU est un document de planification qui définit la stratégie en matière de mobilités pour les 10 prochaines années sur les 37 communes de l’aire urbaine de Pau.
Pierre Rouyer, très impliqué pour le compte de l’association des amis du Loc’Halle 21, basée à Sauvagnon, a réalisé un précieux travail de synthèse de ces contributions. En voici la teneur:
Concernant le réseau routier, la question du goulot d’étranglement et de franchissement de l’A64 revient souvent comme source des bouchons en amont de Pau et sur la rocade, mais aussi comme une difficulté pour développer un service de bus performant.
Les Sauvagnonnais réclament aussi plus de pistes cyclables sécurisées pour se rendre à Serres Castet, Pau ou Lescar. Pour se rapprocher aussi du terminus ou des arrêts de bus, à condition de pouvoir laisser son vélo, électrique ou pas, en toute tranquillité.
Mais là où ils sont véritablement inspirés, c’est au sujet de la demande de prolongement des lignes de bus Idelis jusqu’au village de Sauvagnon. Il s’agit bien sûr de «faciliter notre vie quotidienne, sans compter le bénéfice écologique», peut-on notamment au fil des contributions. Certains trouvent aussi surprenant qu’une commune de «3 500 habitants, aux portes de Pau, n’ait pas une seule ligne de bus régulier!» Comme cette retraitée qui écrit : «Je serai très heureuse de prendre le bus Idelis en haut du village». Et d’expliquer que «cela favoriserait la fréquentation du centre-ville de Pau». Pas normal non plus qu’il faille, le matin, «plus de 40 minutes pour rejoindre la cité administrative».
Les jeunes sont très demandeurs. A titre d’exemple, ce lycéen écrit: « Lorsque je finis plus tôt, je ne peux pas rentrer sur Sauvagnon». Il y a aussi cette maman qui ajoute à juste titre: «Si nous habituons nos jeunes à utiliser les transports partagés, nous aurons surement gagné un petit combat pour l’environnement ».
En terme de faisabilité, les contributeurs souhaitent «éviter que les usagers du bus aient à prendre leur voiture pour se rendre à l’arrêt». Ils préconisent de revoir les circuits actuels pour se rapprocher des zones habitées et «favoriser le remplissage du bus». Certains évoquent même un trajet sur la voie réservée.
Rappelons que l’objectif commun est, qu’au terme de ce plan (en 2030), les objectifs fixés soient atteints. C’est à dire faire passer la part des déplacements en voitures de 76% à 50 %.