Potager et verger, serre communale, poulailler : tour d’horizon des travaux réalisés par les agents communaux de plus en plus sensibilisés à la biodiversité.

Au-delà des réalisations que l’on va détailler ici, les enjeux sont importants. Préservation de l’environnement et de la biodiversité, mise en place d’actions vertueuses – pour la gestion de tous les types de déchets par exemple – économies d’achats, sensibilisation des habitants, à tous les âges.

Sauvagnon, et ce n’est pas nouveau, s’efforce de prendre à bras le corps l’ensemble de ces sujets. Tout en déployant une politique participative ambitieuse, via un projet transversal.

Concrètement, de quoi parle-t-on ?

D’éducation à la biodiversité et l’agriculture durable : c’est-à-dire faire le choix de légumes et de plantes adaptées aux projets pédagogiques portés par les services scolaires et périscolaires ; mais aussi promouvoir un mode de culture respectueux de l’environnement.

D’œuvrer à la préservation de l’environnement (dans la lignée d’actions déjà menées) : Rappelons tout d’abord que la commune a mis en œuvre, depuis des  années, plusieurs démarches : zéro phyto, gestion différenciée des espaces verts, abandon des plantes annuelle et recours à des vivaces dans les massifs ; mais également, pour le volet énergétique, rénovation des logements et bâtiments communaux, production photovoltaïque, gestion de l’éclairage public…

On ajoutera la récupération des eaux de pluies (mise en place de containers d’une capacité de 3 m3).

• De la diminution des déchets (alimentaires et végétaux) : Le poulailler permettra de valoriser 30% des déchets alimentaires de la cantine. Des composteurs sont d’ailleurs en service (avec une capacité totale de 2400 litres) et des équipements complémentaires permettent déjà d’atteindre 100% de valorisation.

Par ailleurs, des déchets végétaux, issus de l’entretien des espaces verts, seront utilisés dans les buttes de cultures.

• Et d’économies pour l’achat de végétaux : Exemples d’actions : multiplication et bouturage des végétaux, semis de plants de potagers, mise en jauge des arbres endémiques qui poussent à l’état sauvage (pour utilisation dans les espaces verts) et des végétaux lors de la modification de massifs.

Il est à noter que ces idées émanent, au départ, d’une idée proposée par le Conseil Municipal des Enfants. Et qu’une « planto thèque » peut ainsi être alimentée.

DES OUTILS PÉDAGOGIQUES

C’est dans le cadre de tout ce qui vient d’être dit que les services municipaux se sont lancés, en plus de leurs tâches habituelles, dans la construction d’une serre municipale (qui a existé par le passé), mais aussi la réhabilitation d’un poulailler, ainsi que la réalisation (en permaculture) d’un potager agrémenté d’un verger.

Précision importante : la serre n’est pas ouverte au public. L’ensemble a été installé derrière la salle des sports, près des locaux des services techniques. Dans l’espace clôturé, la serre (40 m² sur une parcelle de 250 m2) permet on l’a dit, de réaliser des semis, de la jauge, de multiplier les plantes vivaces, etc…

Le poulailler (100 m2) est entièrement clôturé afin d’éviter toute prédation. Équipé d’un filet (contre la grippe aviaire), il est en capacité d’accueillir jusqu’à 15 poules.

Potager (80 m2) et verger (40 m2) visent, eux, à fonctionner dans le cadre d’actions participatives, avec le renfort de personnes bénévoles, désireuses de s’impliquer.

Rappelons aussi que la permaculture est une forme d’agriculture visant à s’inspirer de la nature pour produire des fruits et légumes sains, nutritifs, tout en prenant soin des écosystèmes. On l’aura donc compris, en plus de l’ambition de créer du lien, les objectifs poursuivis à travers ces réalisations sont multiples.

Ainsi, et au-delà du fait de répondre à un besoin des services techniques (diminuer l’approvisionnement externe), la serre et le potager peuvent être également conçus comme des outils pédagogiques pour l’école et l’ALSH.

Ils s’adaptent aux sujets abordés à l’école (cycle des végétaux, rôle des insectes, fonctionnement d’un sol, gestion de l’eau

et des déchets…).Le déploiement de ces dispositifs doit, aux yeux de Laurent Néron et Vincent Pommé, respectivement directeur et responsable des services techniques, « conduire à privilégier des productions locales pour éviter des achats, à tendre aussi vers une situation qui nous amènerait à ne plus avoir de déchets organiques au niveau de la cantine ».